mercredi 2 décembre 2015

Mon premier monthly sales report (septembre 2015)

Je vous l'avais promis, voici mon nouvel article suite à mon premier rapport mensuel des ventes. Ce rapport sorti aujourd'hui (2/12/2015) me donne le nombre de ventes totales pour le mois de septembre (donc il faut être patient et attendre 3 mois).

Il se présente sous la forme d'un fichier Excell avec plusieurs colonnes (nom du livre, nom du site où il a été acheté, devise dans laquelle il a été acheté, montant qui me revient, etc).

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas fameux pour moi : je n'ai vendu que 5 livres au total, le moins cher m'a rapporté 0.36$ et le plus cher, 0.56€.

D'un autre côté, j'ai commencé en septembre (je ne me souviens plus des dates, mais il est fort probable que le premier livre soit sorti dans le milieu du mois, donc ce ne sont pas les ventes pour un mois complet) et je n'ai pas fait énormément de promotion au début. Je sais que j'ai vendu plus de livres les mois suivants - même si on reste loin des centaines d'exemplaires! N'oublions pas non plus que je n'ai traduit que de petits livres qui se vendent tous à moins d'1€ ; il est donc normal que je ne touche que 0.30-0.50€/livre. Si vous choisissez un livre plus long qui se vend à 10 ou 20€, vous pouvez bien sûr gagner plus.

Conclusion :

Je ne fais que partager mon expérience personnelle pour vous donner une idée, pas un aperçu universel. Comme vous l'avez vu dans les témoignages, certains gagnent plusieurs centaines d'euros grâce à leurs livres, tout dépend du sujet, du prix de vente, de la promotion etc. Personnellement, je ne regrette pas d'avoir tenté l'aventure et j'ai même postulé pour un nouveau livre (un peu plus long cette fois), peu importe que je touche 1€ ou 100€, ce sont des projets qui me plaisent vraiment :-)

mardi 6 octobre 2015

Problème Babelcube : le décompte des ventes

Petit article pour vous faire part d'un problème avec Babelcube, que moi-même et plusieurs autres auteurs/traducteurs Babelcube avons rencontré : sur Amazon, les ventes semblent bien se porter... Mais sur le tableau des ventes de Babelcube, aucune vente pour Amazon n'est comptabilisée.

Je leur ai envoyé un mail pour avoir plus de nouvelles. Ils m'ont répondu que les daily sales report n'étaient pas toujours précis, et que la seule chose à faire était d'attendre le monthly sales report (que j'ai reçu depuis, et effectivement quelques ventes Amazon sont apparues alors qu'elles n'étaient pas indiquées dans les daily report).

Ils m'ont également dit qu'ils ne créaient pas les monthly report, qu'ils se contentaient d'exporter ceux qu'ils reçoivent des différentes plateformes (Amazon et autres).

Enfin, j'ai discuté avec une amie qui bosse dans le milieu de l'édition numérique et qui m'a confirmé qu'il ne fallait pas se fier à 100% au Amazon Best Rank ; c'est un indicateur (si on est 150 000e, ça prouve que des ventes ont été faites, mais il est tout à fait possible d'avoir fait très peu de ventes et d'être malgré tout "bien" classé (pas 1er, hein) )

Bref, on ne sait rien faire de plus qu'accepter les rapports, puisqu'il n'y a aucun moyen de vérification de notre côté :-)

mardi 29 septembre 2015

Outil pour calculer les ventes sur Amazon

Bonjour à tous!

Petit article pour partager avec vous un outil que je viens de découvrir grâce à un post sur un groupe Facebook. Ce petit outil tout simple vous permet de vous faire une idée des ventes des livres selon le best seller rank d'Amazon.

Dans mon article "Quel livre choisir", j'avais déjà partagé un tableau qui permettait de se faire une idée assez large (j'ai vérifié, les chiffres concordent entre le tableau et l'outil dont je vous parle ici, ouf!), mais ce site permet de se faire une idée encore plus précise.

Vous pouvez donc l'utiliser de deux manières: pour vérifier les ventes du livre que vous allez traduire ou pour vérifier les ventes du livre que vous avez traduit. Babelcube propose en effet un tableau de bord des ventes, censé vous montrer les ventes de vos livres au jour le jour, mais d'après mon expérience personnelle, ce n'est pas très précis ...

Voici donc le site ; le fonctionnement est très simple : vous tapez le nombre du best seller rank d'Amazon (voir image) et vous cliquez sur "click here" (sans blague) pour obtenir les résultats.



L'exemple que je vous donne ici est celui de "Courir, courir, courir", une de mes traductions pour Henry Osal, qui d'après ce site se vendrait donc pour l'instant à environ 10 livres par jour. Je vous dirai si c'est vrai dès que j'en saurai plus :)

lundi 28 septembre 2015

Témoignage de Camille, traductrice pour Babelcube

1) Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Camille, traductrice indépendante depuis fin février 2015, mais réellement en activité depuis cet été (l’administratif n’aidant pas…). J’ai une licence de journalisme et un master spécialisé dans l’édition, je me suis formée tant bien que mal à la traduction par mon amour des langues et la persévérance (beaucoup !). Je suis sur Babelcube depuis un peu plus d’un an, c’est par là d’ailleurs que je me suis lancée dans la traduction.

2) Quels sont, selon vous, les avantages principaux de Babelcube ?

 Babelcube permet d’être en contact très facilement avec les auteurs et donc de choisir très rapidement et d’entamer une collaboration. Il y a également un très grand choix de livres et de registres, ce qui permet de ne pas se lasser du site.

3) Quels sont, selon vous, les inconvénients principaux de Babelcube ?

L’inconvénient principal serait le manque de professionnalisme des différents protagonistes. Je ne pouvais pas moi-même me qualifier de professionnelle lorsque j’ai fait mes premiers pas sur ce site, bien que je sois une obsédée de l’orthographe et ma formation journalistique, je n’étais pas une traductrice professionnelle. En parcourant d’autres profils, on s’aperçoit que je ne suis pas la seule. La pierre n’est pas à jeter uniquement aux traducteurs cependant, les auteurs également ne savent pas toujours rester à leur place – pour moi un auteur écrit, un traducteur traduit, et un relecteur relit, on ne change pas de rôle comme de chemise ! J’ai fini la traduction d’un livre en juin dernier ; l'auteur est une américaine/française et elle a relu et corrigé elle-même la traduction, puis le livre a été publié. Par curiosité, j'ai jeté de nouveau un coup d'œil et c'était truffé de fautes et de tournures de phrases incompréhensibles, j'ai repassé une semaine à tout re-corriger. Par la suite, il y a eu des échanges de mails pour republier la nouvelle version etc. Pour finir j'ai dit qu'on pouvait laisser sa version mais que je retirerai mon nom dans ce cas... Je n’ai toujours pas de retour jusqu’à maintenant, alors je ne fais pas de publicité – comme prévu – pour ce livre alors que mon nom y est rattaché.

4) Faites vous beaucoup de promotion pour les livres traduits via BC ? Si oui, comment ?

Je fais peu de promotion pour les livres que j’ai traduit, je publie un ou deux posts sur ma page Facebook et éventuellement je m’incruste sur la page de mon frère, mais ça s’arrête là. J’ai remarqué qu’ensuite des amis reprennent le post mais c’est toute la publicité qui est faite à mon échelle.

5) Financièrement, que vous a rapporté Babelcube ?

Certains livres m’ont rapporté plus que d’autres, celui qui a le mieux marché m’a rapporté environ 500€ le premier mois (sachant que les premières sommes arrivent 3 mois après publication du livre) puis c’est descendu petit à petit 300€, 150€, etc. Aujourd’hui, c’est environ 50-60€/mois. A savoir que les ventes redescendent assez vite, si ce n’est pas le nouveau Harry Potter, le livre reste dans le Top 3 mois peut-être. D’autres livres ne m’ont rapporté en revanche qu’un euro les premiers mois…

mardi 22 septembre 2015

Témoignages

Vous êtes auteur ou traducteur francophone et vous utilisez Babelcube depuis au moins un an ? Si vous souhaitez vous aussi témoigner, n'hésitez pas à remplir le questionnaire et à me l'envoyer par mail à mockingbirdstranslation@gmail.com, je le publierai sur le blog :-)

dimanche 20 septembre 2015

Petite surprise pour les auteurs/traducteurs de livres pour enfants

Chose promise, chose due ! Je vous avais parlé d'une petite surprise... Je la dévoile :

J'ai lancé une page Facebook qui vise à promouvoir les livres pour enfants. Le but est bien sûr de toucher un maximum de lecteurs, je vous invite donc à la liker, la partager, la rendre active : vous pouvez y publier librement des liens vers vos livres pour enfants (merci de ne pas simplement mettre un lien : donnez un petit résumé du livre, donnez les points forts, enfin, parlez-en un peu...)

Il est probable que, de temps à autres, je lance également des séances de promotion de livres qui ne sont pas spécialement pour enfants (après tout, ce seront surtout des parents, grands-parents et professeurs qui aimeront la page, donc on peut également s'adresser à eux :-) )

Pour voir la page, c'est ici :goo.gl/rALQqS

Vous voyez ci-dessous à quoi ressemble un des posts de promotion :

Que diriez-vous d'initier vos enfants à Sherlock Holmes ? C'est le projet de Mark Williams, qui a décidé d'adapter des...
Posted by Livres - numériques pour enfants on samedi 19 septembre 2015


À bientôt!


Témoignage d'Eugenia Franzoni, traductrice


1) Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
  
Je m’appelle Eugenia Franzoni. Je traduis pour Babelcube dans la paire EN > IT. J’ai un diplôme en physique et je traduis des livres techniques (domaine IT) depuis 1990. Je travaille avec Babelcube depuis août 2014 et maintenant je me suis « lancée » dans les traductions littéraires.

2) Quels sont, selon vous, les avantages principaux de Babelcube ? 

Le principal avantage de Babelcube pour un traducteur est de pouvoir choisir quoi traduire et quand. Pour des professionnels, c’est très pratique parce que ça permet de remplir vos trous avec d’autres traductions. Pour les auteurs, je pense que le meilleur côté, c’est de ne pas avoir à investir d’argent dans une traduction, bien sûr.

3) Quels sont, selon vous, les inconvénients principaux de Babelcube ? 

Le principal désavantage pour un traducteur est de ne pas avoir de revenus assurés par livre. Pour les auteurs, c’est le risque de trouver des traducteurs qui ne sont pas très bons dans ce qu’ils font.

4) Faites vous beaucoup de promotion pour les livres traduits via BC ? Si oui, comment ? 

Oui. Je fais de la promotion sur des groupes Facebook, et pour certains auteurs avec qui j’ai de nombreux livres, j’ai également des newsletters et des pages Facebook.

5) Financièrement, que vous a rapporté Babelcube ? 

Après un an de travail, je gagne environ 500-600 € par mois, donc ça me va. Chaque livre est différent, certains ne se vendent PAS, d’autres vendent plus de 100 exemplaires chaque mois.

Témoignage de Sandy Raven, auteure




1) Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Sandy Raven et j’écris des romans d’amour historiques de l’époque victorienne et de la régence. J'ai un site web, SandyRaven.com, et mes livres sont disponibles sur Amazon, Apple iBooks, Google Play Books, Barnes and Noble, et Kobo. J’utilise Babelcube depuis environ un an maintenant. J’ai deux titres traduits en italien, un troisième va bientôt sortir, et mon traducteur espagnol travaille encore sur le premier roman de la série. Nous devrions le publier début 2016.

2) Quels sont, selon vous, les avantages principaux de Babelcube ? 

La plupart de nous, les auteurs américains « moyens », nous ne gagnons pas assez pour engager un traducteur pour nos titres. Nous travaillons très dur pour publier un produit de qualité, et nous aimerions toucher des lecteurs du monde entier, dans leur langue. Babelcube rend ça possible pour nous.

3) Quels sont, selon vous, les inconvénients principaux de Babelcube ? 

Il est impossible pour les auteurs de promouvoir facilement leurs livres sur ces territoires sans l’aide des traducteurs. Je vois la relation auteur-traducteur comme un partenariat. Nous devons des deux côtés avoir confiance en les idées de l’autre pour le marketing. Le traducteur devrait connaître les aspects marketing de la publication sur son territoire parce que faire plus de ventes lui sera également profitable.


4) Faites vous beaucoup de promotion pour les livres traduits via BC ? Si oui, comment ? 

Oui. Mon traducteur italein a été d’une grande aide. Elle a trouvé des bloggeurs dans son pays pour que notre travail soit mieux exposé.


5) Financièrement, que vous a rapporté Babelcube ?

Je ne suis pas encore sûre de combien je gagnerai. Nos premiers titres sont sortis en juillet, et je ne sais pas encore combien d’argent ça m’a rapporté. Nous vendons assez bien selon le tableau de bord des ventes, donc je ne suis PAS DU TOUT déçue !

samedi 19 septembre 2015

Non, le blog n'est pas mort !

Bonjour à tous

Je n'ai plus écrit depuis quelques jours, mais ne vous inquiétez pas, je n'ai pas abandonné le blog.

Je suis très occupée en ce moment par d'autres projets professionnels mais je ne vous oublie pas ; je mettrai bientôt en ligne des témoignages d'auteurs et de traducteurs qui utilisent Babelcube depuis au moins un an, pour vous donner un aperçu plus large - puisque ma petite expérience ne me permet pas de vous donner des informations toujours complètes.

Je me renseigne également sur les procédures pour être en ordre au niveau légal en Belgique (dans le cadre de l'utilisation de Babelcube, ça va de soi), et j'écrirai un article sur le sujet dès que j'en saurai plus.

Enfin, j'aurai bientôt une petite surprise pour les auteurs et traducteurs francophones de livres pour enfants !

Donc, comme vous le voyez, j'ai du pain sur la planche :-)

A très vite !



lundi 14 septembre 2015

Les côtés positifs et négatifs pour l'auteur

Comme je l'ai dit, je suis traductrice. Je donne mon point de vue sur les aspects positifs et négatifs pour les auteurs, mais je peux me tromper. Si vous êtes auteur, je serais ravie que vous partagiez votre avis.

A) Côtés positifs

1) S'ouvrir au public étranger. C'est évident, Babelcube offre la possibilité de traduire ses livres en plusieurs langues, et donc de toucher un nouveau public.

2) Gagner des revenus sans rien faire, ou presque. Votre livre, vous l'avez déjà écrit et il vous rapporte de l'argent dans votre langue d'origine. En le faisant traduire via Babelcube, vous n'avez presque pas de travail à faire : vous postez votre livre, vous acceptez une offre qui vous convient, vous faites relire la traduction si vous le désirez (et je vous le conseille), et ensuite vous touchez votre part des droits d'auteurs. Pas besoin d'avancer de l'argent ; si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, vous n'aurez rien perdu.


B) Côtés négatifs

Je pense qu'il n'y a qu'un aspect négatif pour l'auteur, mais il vaut la peine d'en parler. Il s'agit, selon moi, du risque de se tirer une balle dans le pied. A moins de trouver un relecteur (je pense qu'il est possible de le faire via le site mais je ne sais pas comment ça fonctionne, et dans ce cas comment s'assurer qu'il sera meilleur que le traducteur? Les deux peuvent très bien être des amateurs), vous prenez le risque de vous retrouver avec une mauvaise traduction et d'être catalogué comme mauvais auteur, même si votre livre original était génial. Dans ce cas, même si les autres traductions de vos livres sont merveilleuses (puisque vous pouvez avoir plusieurs traducteurs), vous pourriez avoir perdu vos lecteurs dans la langue concernée.

En effet, Babelcube est ouvert à tout le monde. Vous pouvez bien sûr vous baser sur le profil de la personne pour voir si elle a l'air douée ou non, mais c'est difficile d'en être sûr. Certains sont traducteurs depuis des années, mais pas dans le littéraire... Et, de même que je suis personnellement incapable de faire des traductions financières, un traducteur juridique, médical etc. peut être très bon dans son domaine et moins bon en littéraire. Donc même le fait d'avoir affaire à un traducteur qui travaille depuis des années n'offre aucune assurance pour l'auteur. Ce qui ne veut pas dire que vous ne devriez accepter les offres que de traducteurs littéraires expérimentés, mais simplement qu'il faut être prudent et que, malheureusement, il est difficile pour l'auteur d'évaluer la qualité de la traduction.

CORRECTION
Il y a un côté négatif auquel je n'avais pas pensé pour l'auteur : le temps qu'il devra attendre pour PEUT-ÊTRE voir la traduction de son livre. Ce n'est pas parce que vous mettez votre livre sur BC que vous recevrez forcément une offre d'un traducteur... Vous devrez peut-être attendre des semaines, des mois, voire ne jamais recevoir de propositions (il y a énormément de livres en attente sur BC). En choisissant un traducteur hors BC, vous devrez le payer, mais au moins vous saurez exactement quand votre traduction sera prête.

Les côtés positifs et négatifs pour le traducteur

Petit condensé des aspects positifs et négatifs de Babelcube pour le traducteur ; la liste sera complétée au fur et à mesure, vous pouvez ajouter vos idées en commentaires.

A) Côtés positifs

1) Bien entendu, la possibilité de traduire des livres. Pour beaucoup de traducteurs, c'est un rêve qui se réalise, même si les revenus ne suivent pas forcément. En outre, Babelcube permet non seulement de traduire des livres, mais de les choisir.

2) L'expérience supplémentaire. Non seulement ça permet de contacter des maisons d'éditions en disant "j'ai traduit tel et tel livre", ce qui est mieux que "Bonjour, j'adore lire, je rêve de devenir traducteur littéraire, donnez-moi du travail sivouplé. Je traduirai même des tables des matières, pitié." Mais au delà de l'expérience dans le milieu littéraire, ça peut apporter une expérience dans d'autres domaines de la traduction : on peut par exemple traduire un manuel de conseils marketing et valoriser cette expérience lorsqu'on postule dans ce domaine.

3) De la visibilité. Les livres traduits sont publiés avec notre nom sur une dizaine de plateformes ; notre nom apparaît donc plus souvent sur la toile, sur de grands sites comme Amazon. Toute publicité est toujours bonne à prendre.

B) Côtés négatifs

1) Des revenus difficiles à évaluer. Je l'ai dit et redit : difficile de savoir si vous gagnerez de l'argent ou pas, beaucoup ou peu.

2) Un risque pour l'avenir. Bien sûr, comme je le dis dans les côtés positifs, ça fait de la pub et de l'expérience. Mais ça peut également être mal vu par certains, et ça peut jouer contre nous ("si tu acceptes de traduire contre droits d'auteurs sur Babelcube, pourquoi veux-tu être payé au mot pour ce livre-ci?") Peut-être risque-t-on ainsi de s'abonner aux paiements par droits d'auteurs pour les livres.

3) Un danger pour les novices. Comme je l'ai dit, certains auteurs ne relisent pas notre travail. J'ai vu sur Amazon un exemple de livre mal traduit via Babelcube et de commentaires très négatifs ; de quoi éventuellement flinguer une carrière pour le traducteur en question. Peut-être était-ce sa première traduction littéraire, auquel cas il aurait mieux fait de trouver un relecteur (ou de s'abstenir).

4) Un côté un peu amateur. Je ne sais pas si c'est le cas pour tous les ebooks, mais la mise en page laisse parfois à désirer. Tout se fait très vite via Babelcube, et certaines tâches sont automatisées ; j'ai remarqué certaines tables des matières "bâclées" parce que faites automatiquement (je pense). Le résultat est un peu amateur, ce qui n'est pas super pour la crédibilité.

5) De nouvelles démarches. Si vous êtes indépendant, vous avez probablement déjà votre lot de démarches administratives et ce n'est sûrement pas la partie préférée de votre travail. Pensez bien que si vous vous inscrivez à Babelcube, il vous faudra vous renseigner sur le statut adapté dans votre pays, sur les éventuelles démarches à entreprendre pour être en règle (peut-être n'y en a-t-il aucune, hein), sur la manière dont déclarer vos droits d'auteurs dans vos impôts, etc. (Je vous rassure, je vais essayer de me renseigner pour la Belgique et je vous écrirai un petit article sur le sujet).

Parlons d'argent

D'après quelques messages reçus aujourd'hui, j'ai le sentiment que certains d'entre vous sont tentés d'essayer Babelcube dans l'(unique) espoir de faire fortune. Je voudrais vous donner quelques exemples chiffrés pour vous aider à garder les pieds sur terre, la tête sur les épaules, bref... Pour que vous ayez tous vos membres à la bonne place !

(Je m'excuse d'avance si mes calculs sont erronés ; je les ai refaits trois fois mais les mathématiques ne sont pas mon fort, je l'avoue. Donc, si vous voyez une erreur, merci de le signaler en commentaire et je corrigerai)

Petit rappel du partage des droits d'auteurs sur Babelcube : http://www.babelcube.com/faq/revenue-share

Exemple 1:
Vous traduisez un livre de 5000 mots et vous espérez en tirer 500 €. Disons que le livre est vendu à 1$ (ce qui est assez courant). Dans ce cas, pour toucher 500 €, le livre devrait se vendre à 1000 exemplaires (1000 exemplaires à 1$ x 55% = 500 € ; j'arrondis un peu, on n'est pas au centime près). Ça peut paraître peu, mais en réalité, c'est déjà une belle vente pour un ebook ; sans compter que beaucoup de livres sont disponibles gratuitement pour les membres de Kindle unlimited ou en cas de promotions éphémères.

Exemple 2:
Vous traduisez un livre de 100 000 mots et vous espérez pour cela gagner 5000 € (soit l'équivalent de 5 cents le mot ; disons qu'on est moins gourmand pour un gros livre, même s'il n'y a pas de raison). Imaginons que le livre se vend cette fois à 5$ (ce qui arrive, cela dit il peut également être vendu à 1$, ou à 10$ si vous avez de la chance). Dans ce cas-ci, vous devez vendre 5800 exemplaires (400 exemplaires à 5$ x 55% + 600 x 40% + 600 x 20% + 4200 x 10% = 5000 €). Encore une fois, c'est un volume assez conséquent pour un ebook d'un auteur à priori peu connu.

Conclusion :
Mon but n'est pas de vous décourager ou de vous dire que traduire via Babelcube équivaut à faire du bénévolat. Comme je l'ai dit dans un autre article, vous pouvez tomber sur un livre qui se vend bien, surtout si vous avez quelques notions de marketing et que vous arrivez à bien le promouvoir. Certains auteurs présents sur Babelcube ont des bestsellers, et certaines de leurs traductions sont également des bestsellers. Mon but n'est pas non plus de vous dire "traduisez des petits livres, c'est plus facile de vendre 1000 exemplaires que 6000" : comme je l'ai dit, le gros livre peut se vendre à 10$, ce n'est pas le même public, bref, ce sont deux choses très différentes et certains livres de 100 000 mots se vendent beaucoup mieux que des livres de 5000 mots.

Je veux simplement éviter que vous vous fassiez de faux espoirs ; le but premier de Babelcube, à mon sens, n'est pas vraiment de gagner des millions (même si ce serait certainement un très bon bonus), et si l'argent est votre motivation principale, vous risquez d'être déçu.

dimanche 13 septembre 2015

Comment ça fonctionne ?

Puisque ce blog vise à parler de Babelcube à ceux qui hésitent à se lancer, j'ai pensé qu'il serait également bon d'expliquer comment fonctionne Babelcube pour un traducteur, d'un bout à l'autre du processus, sauf pour le paiement - je n'en suis pas encore là :)

1) Vous cherchez un livre à traduire

Dans la section "Books", vous pouvez regarder les livres disponibles par langue et par genre. Il y a plusieurs catégories disponibles (vous n'en voyez qu'une partie sur l'image ci-dessous).


2) Vous voyez les livres disponibles

Par exemple, j'ai mis "English - French", "Children Books", et je vois une longue liste (vous n'en voyez que le début) :

Vous voyez donc la couverture, le titre, une description et le nombre de mots. En cliquant sur le titre (par exemple, "Missing Lissa"), vous voyez plus d'informations sur le livre : l'état des ventes et un court échantillon du texte. En cliquant sur "Offer to translate", vous faites votre offre : vous devez proposer un délai pour les 10 premières pages du livre, puis pour le livre en entier, et enfin traduire un petit échantillon du texte.

3) Vous avez été accepté

Vous recevez un mail pour vous dire que l'auteur a accepté votre offre. Dans ce cas, vous devez traduire les 10 premières pages du livre et les envoyer via la plateforme (c'est très facile et bien fait), dans le délai que vous avez proposé. L'auteur accepte ou non votre traduction (il peut vous demander des corrections), et quand vous vous êtes mis d'accord sur cette première version des 10 pages, vous traduisez la suite, toujours dans le délai proposé (vous avez la possibilité de demander une prolongation, cela dit autant proposer tout de suite un délai raisonnable pour vous, inutile de se presser).

4) Le livre est publié

Une fois que la traduction complète est terminée et acceptée par l'auteur, le livre est en cours de publication sur une dizaine de plateformes. Pour les premières plateformes, ça va assez vite, mais pour les autres c'est plus long (je ne connais pas les délais exacts)


Vous pouvez également voir les ventes de chacun de vos livres.

Traducteur : quel livre choisir ?

Quelques conseils pour choisir le livre que vous allez traduire, quelques critères sur lesquels se baser.

1) Le sujet

Pour moi, c'est sans aucun doute le critère n° 1. Après tout, Babelcube offre l'avantage de pouvoir choisir le livre à traduire, donc autant en profiter. Ensuite, n'oubliez pas que vous allez devoir promouvoir votre traduction, pour obtenir un maximum de ventes. Or, si vous devez traduire un livre de 500 pages sur la pêche des langoustines, alors que ce sujet vous emm*rde au possible, puis le promouvoir... Vous n'allez en tirer aucun plaisir et probablement aucun revenu.


2) La longueur

Il y a deux écoles. Certains préfèreront traduire un long livre, et ça a des avantages (en général le prix de vente est plus élevé, cela dit ce n'est pas systématique). Personnellement, je préfère les livres courts, de maximum 10 000 mots. Je préfère donc traduire 10 livres de 5 000 mots qu'un seul de 50 000.

Pourquoi ? Premièrement, parce que si un des livres ne fonctionne pas, je peux me rattraper sur les autres. Deuxièmement, parce que ça me permet de moins stresser (en proposant 60 jours pour 5 000 mots, je sais que je trouverai toujours le temps.) Troisièmement, parce que ça me fait 10 fois plus de sujets différents et d'expérience à valoriser ("j'ai traduit un livre sur la course, un livre de marketing sur internet, une adaptation de Sherlock Holmes pour enfants, un autre livre pour enfants, ...")

3) Les ventes et le prix

Oui, on a quand même envie de traduire un livre qui se vendra bien et qui rapportera un peu d'argent. Dans la plupart des cas, les ventes sont indiquées sur la page de résumé du livre. Soit l'auteur dit "x exemplaires vendus", soit "n° X sur Amazon". C'est un bon indicateur du nombre de ventes, même si ce n'est pas toujours infaillible (déjà, on ne sait pas en combien de temps ils ont vendu "x" exemplaires, ni même si c'est véridique, je ne sais pas du tout si ces chiffres sont vérifiés).

Personnellement, je vais toujours voir sur la page Amazon du livre les "Amazon Best Seller Rank", en bas de page. Pour plus d'infos, voir la page : http://www.makeuseof.com/tag/8-things-people-dont-know-amazons-bestsellers-rank-sales-rank/, qui propose le tableau suivant :
Amazon Best Seller Rank 50,000 to 100,000 – selling close to 1 book a day.
Amazon Best Seller Rank 10,000 to 50,000 – selling 5 to 15 books a day.
Amazon Best Seller Rank 5,500 to 10,000 – selling 15 to 25 books a day.
Amazon Best Seller Rank 3,000 to 5,500 – selling25 to 70 books a day.

Amazon Best Seller Rank 1,500 to 3,000 – selling70 to 100 books a day.

Amazon Best Seller Rank 750 to 1,500 – selling 100 to 120 books a day.
Amazon Best Seller Rank 500 to 750 – selling120 to 175 books a day.

Amazon Best Seller Rank 350 to 500 – selling175 to 250 books a day.
Amazon Best Seller Rank 200 to 350 – selling 250 to 500 books a day.
Amazon Best Seller Rank 35 to 200 -selling500 to 2,000 books a day.
Amazon Best Seller Rank 20 to 35 – selling 2,000 to 3,000 books a day.
Amazon Best Seller Rank of 5 to 20 – selling3,000 to 4,000 books a day.
Amazon Best Seller Rank of 1 to 5 – selling4,000+ books a day. 
Ça permet d'avoir une idée des ventes du livre en question. Après, rien ne dit que le livre se vendra tout aussi bien dans votre langue, ce n'est qu'un indicateur.

Je regarde également le prix de vente du livre - en général, ça varie entre 1 et 10$, et le plus souvent entre 1 et 3$ (pour les livres courts que je choisis). Encore une fois, rien ne dit que le prix de vente sera le même dans votre langue.

Babelcube : les critiques

Petit condensé des critiques principales qu'on pourrait adresser à cette plateforme, tant du point de vue du traducteur que de l'auteur.

1) "Ce sont surtout des traducteurs débutants, l'auteur n'a aucun moyen de vérifier la qualité de la traduction, le résultat sera sûrement mauvais"

Vrai et faux.

Faux: Déjà, il n'y a pas que des traducteurs débutants, et en regardant les profils de plusieurs traducteurs j'ai été surprise de découvrir que je n'étais pas la seule traductrice "expérimentée" à tenter l'expérience. Ensuite, l'auteur peut tout à fait chercher un relecteur pour vérifier la qualité du travail du traducteur, soit via la plateforme soit via ses contacts personnels.

Vrai : Cela dit, dans mon cas, les quatre livres que j'ai traduits ont été acceptés si vite que je doute que les auteurs les aient fait vérifier. Et je suis également tombée, sur Amazon, sur un livre traduit via Babelcube et pour lequel les critiques étaient virulentes : apparemment la traduction était horriblement mauvaise, ce qui avait totalement décrédibilisé l'auteur. Le risque existe donc, en effet.

2) "C'est injuste pour le traducteur d'être payé uniquement en droits d'auteurs"

Selon moi, faux. Que vous ne vouliez pas être payé en droits d'auteurs, je le comprends très bien, d'ailleurs comme je le dis dans un autre article c'est exactement la raison qui me retenait. Mais quand j'entends des arguments comme "le traducteur travaille pendant des semaines/mois sur un livre pour peut-être ne rien toucher"... J'ai envie de dire, vous pensez que l'auteur pond son livre en une nuit ? L'auteur prend le même risque, il travaille également des mois sur son livre pour peut-être ne rien toucher. Pourquoi le traducteur devrait-il avoir un revenu assuré ?

Si on traduit pour J.K. Rowling, on préfèrera être payé en droits d'auteurs ; mais si on travaille pour Marcel Dupont (nom inventé, huh) on voudra un tarif au mot, par sécurité. C'est un peu injuste, non ? Pour moi, dans le cas d'un traducteur qui choisit un livre (et c'est ce qui se passe via Babelcube), il n'y a pas d'injustice à ce qu'il soit rémunéré en droits d'auteurs. Par contre, encore une fois, je comprends que ça ne tente pas tout le monde, et pour les livres que j'ai traduits en dehors de Babelcube, j'ai moi-même demandé un tarif au mot.

3) "Ça casse le métier de traducteur littéraire"

Encore une fois, faux selon moi. Babelcube ne casse pas le métier, il ouvre de nouvelles opportunités. J.K. Rowling n'utilisera jamais une plateforme comme Babelcube, elle préfèrera choisir elle-même un traducteur expérimenté (et ne pas donner jusqu'à 55% de ses droits d'auteurs au traducteur, aussi).

Par contre, Marcel Dupont, qui n'aurait pas eu les moyens d'engager un traducteur rémunéré au mot pour faire traduire son livre, et qui donc n'aurait tout simplement pas traduit son livre, a désormais la chance de voir son œuvre publiée dans plusieurs langues.

En d'autres termes, le petit auteur indépendant qui n'a pas beaucoup de moyens peut désormais être traduit, et le traducteur qui aimerait traduire des livres mais qui ne reçoit pas beaucoup de demandes a désormais la possibilité de choisir des livres qui lui plaisent.


Conclusion :
Je tiens à préciser que mon but n'est en aucun cas de promouvoir Babelcube ou de dire que c'est un site génial. Il y a des désavantages, et ce n'est pas fait pour tout le monde. Je comprends très bien que certains traducteurs (ou auteurs) n'aient pas envie de tenter l'expérience, et je le respecte tout à fait (encore heureux en même temps !)

N'hésitez pas à compléter cette liste de critiques, je pensais en avoir plus et en rédigeant cet article, j'ai réalisé que je n'en avais pas tellement à formuler...

Présentation : qui suis-je, pourquoi ce blog ?

Bonjour à tous !

Je suis traductrice indépendante depuis 2013, et j'ai découvert Babelcube récemment. Quand j'en ai entendu parler la première fois, j'ai pensé que ce n'était pas pour moi (on dirait une pub pour du yaourt) : j'aimais beaucoup le concept de cette plateforme, mais je trouvais qu'elle s'adressait plutôt aux traducteurs débutants, pour leur permettre de se faire une première expérience. L'idée d'être rémunérée uniquement en droit d'auteurs ne me tentait pas plus que ça, je dois bien l'avouer.

Et puis, finalement, j'ai décidé de me lancer. Pour l'instant, je ne choisis que des livres courts, et je propose un délai de 60 jours en général, ce qui me permet d'occuper mes temps libres en traduisant des ouvrages qui me plaisent, de gagner de l'expérience supplémentaire et, qui sait, de toucher un peu d'argent par la même occasion.

J'ai pour l'instant traduit quatre livres via Babelcube, mais ça ne fait qu'un mois que j'ai débuté, je ne peux donc pas encore parler des revenus. Il faudra attendre quelques mois pour parler des résultats financiers, mais je vais en attendant vous parler du reste : les côtés positifs et négatifs (pour l'auteur et pour le traducteur), comment choisir son livre, comment le promouvoir une fois qu'il est publié, etc.

Comme je l'ai dit, je débute seulement sur cette plateforme, ce blog n'a donc pas pour vocation de donner des conseils d'expert, mais simplement de partager mon expérience. Quand j'ai cherché sur Internet avant de commencer, je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations, j'ai donc pensé que ce blog pourrait servir à ceux qui s'interrogent sur Babelcube.

N'hésitez pas si vous avez des questions, je tenterai de vous répondre dans la mesure du possible!


Mes livres traduits via Babelcube :
tous les livres sur Babelio.com
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